BMW 540d xDrive Touring (2017)

Cet intérieur bardé de cuir et, en option, de superbes appliques céramiques choient les passagers avant. Ceux de l’arrière bénéficient d’un bon dégagement aux jambes, certes pas spectaculaire pour un molosse de 4,94 m. La même impression prévaut dans le coffre, davantage destiné à embarquer des valises Louis Vuitton que jouer les tombereaux. Mais tout est bien conçu, notamment les deux touches rabattant la banquette à distance, tandis que le hayon motorisé s’ouvre prestement.

Pourvue de la suspension adaptative, cette grande routière patentée avale les kilomètres en réservant un amortissement tout de progressivité et une insonorisation feutrée. Quoique le brillant «6 en ligne» laisse sourdre quelques ronflements évocateurs. Plus que sur sa puissance de 320 ch, ce diesel se conduit sur son couple phénoménal. Il suffit d’effleurer la pédale des gaz pour déclencher des accélérations d’authentique sportive. Car ce break pesant oublie vite ses 2,2 tonnes lorsque l’on part à l’assaut de tracés sinueux. Le guidage hyperdirect et le train avant incisif transforment la 540d en bête de race, tandis que la boîte à 8 vitesses s’accommode de tous les usages. Parfaitement dans l’esprit BMW tout cela.

Texte : Marc-Olivier Herren

Photo : Emanuel Freudiger

Cette 5e génération se distingue par son design intemporel et élégant. L’espace aux places avant est royal, mais moyen à l’arrière eu égard au gabarit de ce break. Même constat pour le coffre. Très aisé, le chargement est facilité par diverses aides, la plupart en option. Le poids important limite la charge utile théorique à 340 kg.

L’agencement luxueux crée une atmosphère des plus accueillantes. Normal à ce niveau de prix. La manipulation du système d’infodivertissement recelant de nombreux sous-menus requiert une certaine accoutumance. La commande de ventilation séparée est dotée de touches tactiles de petite dimension peu sensibles.

L’insonorisation parfaite et le filtrage efficace de la suspension adaptative veillent à un agrément de haut niveau. Idem pour les sièges climatisés à multiples réglages. Très belle banquette arrière, quoique les assises sont un peu courtes.

La dotation de base se restreint à l’essentiel (climatisation bizone, capteurs de parcage, navigateur, phares LED). Le restant, hormis la sellerie cuir sur la 540d, est en option et à un tarif élevé. Choix gigantesque et au top de la technique. Entretien gratuit 10 ans/100'000 km.

En vraie BMW, cette 540d détient un châssis intuitif et sportif. La direction active en option est très directe et précise, mais se révèle un peu artificielle. La traction intégrale et le train de roulement sophistiqué autorisent des allures très élevées en virage.

La dotation de série est conforme aux standards. On relèvera parmi les options la conduite semi-autonome fonctionnant en finesse, l’excellent affichage tête haute et le système night vision.

Gavé par deux turbos, le 6 cylindres en ligne déploie un énorme couple de 680 Nm. Un pur régal dès les plus bas régimes. Les 320 ch propulsent ce lourd break en 5,2 s de 0 à 100 km/h. Des performances bénéficiant de l’apport souverain de la boîte automatique à 8 rapports en parfaite harmonie avec le moteur.

Si la donnée d’usine de 5,5 l/100 km est largement dépassée, la moyenne de 7,7 l relevée est très honorable pour un grand break 4x4. Autonomie considérable.